En août dernier, le mot qui était sur toutes les lèvres était le « burkini ». Ce maillot de bain porté par certaines musulmanes fait l’objet d’une polémique, après que le Conseil d’État l’ait invalidé. Selon lui, son interdiction est totalement légale et est aujourd’hui en vigueur dans au moins 30 communes françaises. Le burkini, pourquoi fait-il polémique ? Le point sur ce maillot de bain un peu spécial.
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Origines et définition du burkini
Costume de bain imaginé pour les femmes islamiques, le burkini prit naissance il y a une douzaine d’années. Le mot « burkini » est une contraction des mots « burqa » et « bikini ». Une styliste australienne a eu l’idée de fabriquer un maillot de bain couvrant presque intégralement le corps. Elle lança ainsi les deux marques « »Burqini » et « Burkini ». En le portant, les femmes peuvent se baigner tout en restant couvertes. Pour la styliste d’origine libanaise, Aheda Zanetti, c’est seulement un maillot. Il laisse paraitre les mains, les pieds et le visage.
Pourquoi fait-il polémique en France ?
Dans l’Hexagone, la polémique autour du burkini est apparue en août dernier. Ce, après que les élus FN des Bouches-du-Rhône ont dénoncé l’organisation d’une journée spéciale femmes et enfants dans un parc aquatique. Dirigée par une association musulmane, l’organisation interdisait aux participantes de venir en deux-pièces. Elles devaient impérativement porter un maillot une pièce, accessoirisée avec un paréo ou un short-caleçon et pouvaient, par conséquent, porter le burkini.
Après l’annulation de cette journée, plusieurs maires du sud-est de la France ont choisi d’interdire le port du burkini sur leurs plages. Il s’agissait de Cannes, Nice et Cassis, entre autres. En même temps, le nombre de PV dans ces communes augmentait. L’application des arrêtés anti-burkini était bel et bien réelle. Selon les sources, des actes de violence entre les habitants de la ville de Sisco et une famille dont les femmes se baignent habillées seraient aussi à l’origine de ces interdictions.
Les communes concernées par l’interdiction
Plusieurs communes étaient concernées par l’arrêté anti-burkini. Pour beaucoup, ces tenues de plage ne respectent pas « les bonnes mœurs et le principe de laïcité », heureusement cette décision a été invalidée par le conseil d’Etat, comme ne respectant pas la constitution et les droits individuelles de chacun.