Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) a dévoilé son rapport sur les conséquences du réchauffement planétaire le 8 octobre dernier. Dans ce rapport spécial, les scientifiques soulignent que la situation est difficile, mais qu’il est possible de s’en sortir, à condition de s’y prendre à temps. Que comprend ce rapport spécial ? Comment limiter le réchauffement climatique à 1,5 °C ? C’est ce que nous allons voir dans cet article.
Sommaire
Les quatre messages principaux du rapport
Dans son rapport de 400 pages rédigé par 91 scientifiques de 40 pays et dévoilé en octobre dernier, le GIEC met l’emphase sur quatre messages principaux, à savoir :
- Le réchauffement climatique est bel et bien réel
- Il est encore possible de limiter le réchauffement climatique à 1,5 °C, mais pour cela, il faudra nécessairement faire une transition sans précédent
- Comme chaque demi-degré a son importance, le fait de limiter le réchauffement à 1,5 °C plutôt qu’à 2 °C peut avoir ses avantages
- Le fait de limiter le réchauffement climatique pourrait aider à réaliser des projets de développement durable comme la lutte contre la faim et la pauvreté
Les conséquences de la hausse globale de température
Ce rapport nous apprend également que les conséquences de la hausse globale de température sont nombreuses : extinctions d’espèces, montée des océans sur le long terme, déstabilisation des calottes polaires, baisse de rendement des cultures céréalières, pertes de récifs coralliens, pertes de la biodiversité et vagues de chaleur. Selon le GIEC, les augmentations de température au-delà de 1,5 °C auraient des impacts très graves sur l’environnement. Les experts soulignent également que le fait de limiter la hausse pourrait aider à réduire les émissions de CO2 d’environ 45% d’ici 2030. On pourrait également s’attendre à une neutralité de carbone d’ici 2050.
La limite de 1,5 °C, pourquoi au juste ?
Les 91 scientifiques ayant rédigé le rapport sur les conséquences du réchauffement planétaire mettent l’emphase sur la limite de 1,5 °C pour de bonnes raisons. D’après eux, un monde à cette limite de température serait un peu plus vivable pour les humains. Le nombre de personnes exposées aux risques liés au climat et exposées à la pauvreté pourrait considérablement réduire. De même que 50% de la proportion de la population mondiale exposée à une augmentation du stress hydrique induite par la hausse globale de température. Pour les scientifiques du GIEC, il est grand temps de limiter les dégâts et de transiter sans précédent.
D’ailleurs, comme le dit le climatologue Hervé Le Treut : « Quand quelqu’un arrive aux urgences très mal en point et qu’on se dit qu’il va être très difficile de le sauver, est-ce qu’on ne fait rien ? ».
Le GIEC, kesako ?
Pour finir, rappelons ce qu’est le GIEC. Il s’agit là d’un Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat. Ce groupe a été créé en 1988 et a pour mission d’évaluer de façon méthodique, claire et objective, les informations d’ordre scientifique, technique et socio-économique, car ce sont là des informations qui nous aident à mieux comprendre les risques liés au réchauffement climatique d’origine humaine.
On ne parle pas d’un organisme de recherche, mais plutôt d’un lieu d’expertise qui est organisé en trois groupes de travail : un groupe pour étudier les principes physiques du changement climatique, un groupe pour étudier les impacts, la vulnérabilité et l’adaptation au changement climatique et enfin, un groupe pour étudier les moyens de réduire le changement climatique.
Pour en savoir plus sur le GIEC, visitez le site web officiel : http://www.ipcc.ch/home_languages_main_french.shtml
Découvrez nos autres articles autour du même thème :
- A quoi correspond le jour du dépassement ?
- La collapsologie, la science qui explique l’effondrement de notre civilisation
- Seedballs, des bombes à graines pour faciliter la reforestation
- Des mini-drones qui remplacent les abeilles pour la pollinisation
- IPBES, un autre rapport sur la biodiversité tout aussi alarmant
- Transformez vos émissions de CO2 en encre grâce à Kaalink