Et si on vous disait qu’il existe désormais un traitement préventif contre le VIH, autre que le préservatif ? Appelé le PrEP, ce médicament est destiné à empêcher l’infection au virus HIV, responsable du Sida. Ceux qui n’ont pas le virus peuvent prendre ce traitement préventif pour éviter de se faire contaminer. Focus sur le PrEP pour prophylaxie préexposition, la pilule bleue accessible uniquement sur prescription médicale !
Sommaire
- 1 La PrEP, qu’est-ce que c’est au juste ?
- 2 Un traitement de prévention efficace
- 3 Les infections sexuellement transmissibles
- 4 Quand prendre la PrEP ?
- 5 Le remboursement de la PrEP par la Sécurité sociale
- 6 Le traitement PrEp et les contre-indications médicales
- 7 En conclusion
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La PrEP, qu’est-ce que c’est au juste ?
Si vous n’utilisez pas systématiquement de préservatif et si vous n’avez pas le VIH, la PrEP s’adresse à vous ! Disponible en France depuis 2016, cette pilule bleue est une vraie révolution. En effet, ce traitement est capable d’empêcher le virus du Sida de se développer. Il s’agit là d’un traitement de prévention qui associe deux antirétroviraux, l’emtricitabine et le ténofovir. Il est commercialisé sous la marque Truvada® et en d’autres versions génériques.
Un traitement de prévention efficace
La PrEP est destinée aux personnes séronégatives qui n’utilisent pas systématiquement de préservatif lors des relations sexuelles. On parle notamment des hommes ayant des relations homosexuels, des travailleurs du sexe, des usagers de drogue par injection et des migrants. Ces derniers peuvent profiter de cette pilule bleue sur prescription médicale. Mais ils doivent tout de même effectuer des dépistages réguliers de VIH et avoir recours au traitement post-exposition (TPE) en cas d’urgence.
D’ailleurs, d’après une étude présentée lors de 22e Conférence internationale sur le VIH/Sida à Amsterdam et menée sur 1435 personnes, dont des hommes bisexuels et homosexuels, tous séronégatifs et présentant un risque d’infection par le VIH, en prenant ce traitement de prévention, ils sont tous restés séronégatifs.
Les infections sexuellement transmissibles
Attention, toutefois, car la PrEP ne permet pas de protéger des autres infections sexuellement transmissibles (IST) comme l’hépatite A, B ou C, la syphilis et la chlamydia. De même, comme il ne remplace pas le préservatif, ce traitement ne permet pas de protéger des grossesses non désirées. Jusqu’ici, le préservatif est et reste l’outil indispensable de prévention.
Quand prendre la PrEP ?
Alors, il existe deux moyens de traitement : le traitement en continu et le traitement à la demande. Le traitement en continu consiste à prendre un comprimé tous les jours, tandis que le traitement à la demande consiste à prendre quatre comprimés avant et après le rapport sexuel à risque. Concrètement, il s’agit de prendre deux comprimés entre 24h et 2h précédant l’acte sexuel et un comprimé après 24h et un autre 48h après la première prise.
Comme nous le disions, il est obligatoire d’avoir une prescription médicale pour pouvoir prendre la PrEP. La bonne nouvelle, c’est que ce traitement de prévention est entièrement pris en charge par la Sécurité sociale. Ceux qui n’ont pas de droits ouverts à la Sécurité sociale peuvent toujours se rapprocher du service social de l’hôpital ou du Cegidd ou d’une permanence d’accès aux soins de santé (Pass). Quant aux personnes étrangères en situation irrégulière résidant de manière stable en France, il est possible de recourir à l’aide médicale d’État (AME).
Le traitement PrEp et les contre-indications médicales
Il n’est pas possible de prendre le traitement PrEP dans les cas suivants :
- Les personnes séropositives
- Les personnes présentant des signes ou des symptômes aigus du VIH
- Les personnes ayant des problèmes rénaux caractérisés par une clairance à la créatinine
- Les personnes hypersensibles à l’un des principes actifs du produit
Il est également déconseillé d’utiliser cette pilule en même temps que d’autres médicaments toxiques pour les reins comme les anti-inflammatoires non stéroïdiens. De même, il faut éviter de consommer des produits tels que le charbon actif, les pansements gastriques et le psyllium.
En conclusion
Pour finir, rappelons que PrEP protège uniquement contre le VIH. Ce traitement de prévention est d’ailleurs recommandé par de nombreuses instances nationales et internationales à savoir l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le Conseil national du sida et des hépatites virales (CNS), la Haute Autorité de santé (HAS) et les groupes d’experts contre le VIH.
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