Chaque année, l’ONG Global Footprint Network annonce la date du jour du dépassement de la Terre. Cette année-ci, le jour du dépassement a eu lieu le 1er août. Depuis cette date, l’empreinte écologique a dépassé la biocapacité de la planète. C’est la date à laquelle nous aurons utilisé plus d’eau, d’arbres, de sols fertiles et de poissons que ce que la Terre peut fournir en une année. Sommes-nous en train de vivre au-dessus de nos moyens ? Pourquoi le jour du dépassement est-il de plus en plus précoce ? Explications.
Sommaire
Le jour du dépassement de la Terre, kesako ?
Le jour du dépassement ou l’ « overshoot day » pour les anglophones, est le jour où l’humanité a surexploité les ressources disponibles dans la nature. D’après Global Footprint Network, en 2018, cette date a eu lieu le 1er août. Chaque année, le jour du dépassement de la Terre a lieu un peu plus tôt. Cela veut dire que nous sommes en train de puiser de manière irréversible dans les réserves naturelles de la planète. Ce sont là des ressources non renouvelables à l’échelle de temps humaine.
Calculer l’empreinte écologique de tous les pays
Le calcul de l’empreinte égologique peut être fait à l’échelle mondiale ou à l’échelle d’un pays. Pour déterminer la date à partir de laquelle nous vivons à crédit, Global Footprint Network se base sur une méthode bien spécifique, soit sur la formule mathématique suivante : J = x 365.
- Le J représente le jour du dépassement (à partir du 1er janvier)
- Le B représente la biocapacité de Terre, soit sa capacité à produire des ressources renouvelables et à absorber les déchets liés à leur consommation
- Le E représente l’empreinte écologique de l’humanité, c’est-à-dire la surface nécessaire pour produire les ressources qu’une population va consommer
Par ailleurs, pour estimer le nombre de planètes Terre dont l’humanité aurait besoin pour subvenir à sa consommation de ressources renouvelables en un an, l’ONG se base sur une formule assez similaire. Il s’agit là d’une méthodologie complexe qui doit constamment être améliorée.
À savoir que l’empreinte écologique se définit comme la surface de la Terre utilisée par l’humanité pour élever, cultiver, pêcher, déboiser, construire et bruler les énergies fossiles. Quant à la biocapacité, elle se traduit comme la surface de la planète nécessaire pour faire face à ces pressions.
Comment repousser cette date ?
Par le biais du hashtag #MoveTheDate, l’ONG Global Footprint Network encourage à repousser cette date de quelques jours. Cette campagne est menée pour que le jour du dépassement arrive chaque année quelques jours après le précédent. Ensemble, nous pouvons accélérer la transition écologique, car, oui, il existe des solutions dans tous les domaines pour réduire notre empreinte écologique. Eh oui, notre seule chance pour un avenir prospère est de vivre selon nos moyens.
L’alimentation et le gaspillage alimentaire
Il nous faudrait d’abord revoir notre alimentation. En réduisant notre consommation de produits animaux en optant pour un régime flexitarien, nous arriverons à protéger les espèces en voie de disparition, notamment les espèces de poissons comme le thon, le merlu, le cabillaud, la sole et l’espadon. Le volume de poissons pêchés a déjà dépassé celui de la reproduction naturelle et plus de 85% des réserves mondiales de poissons sont épuisées et surexploitées. Ensuite, nous devons également réduire le gaspillage alimentaire en adaptant nos courses à nos besoins réels et en choisissant des produits locaux et des fruits et légumes de saison.
L’aménagement des villes et la production d’énergie
Le fait d’utiliser davantage les transports en commun ou le vélo peut aussi aider à réduire notre empreinte écologique. De même que la construction de bâtiments avec zéro émission de carbone par an. Nous pouvons également revoir la production d’énergie et augmenter le pourcentage des énergies renouvelables. Pour cela, il faudrait fermer toutes les centrales de charbon et diviser les émissions des industries lourdes comme le pétrole et le gaz par deux. En agissant sur ces facteurs, nous pouvons gagner entre 10 et 89 jours, ce qui fait qu’en 2050, nous aurions besoin d’une seule planète pour répondre à la demande de l’humanité en termes de ressources écologiques…
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