L’idée du projet d’aménagement de l’aéroport du Grand Ouest a émergé dans les années 1960. Depuis, le combat n’a jamais cessé. En effet, l’histoire de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes date de plus de 50 ans et est aujourd’hui considérée comme « la plus vieille lutte de France ». Alors qu’ils sont nombreux à soutenir ce projet d’aménagement, ils sont d’autant plus nombreux à contester. Les habitants de la commune ont même créé un avatar de la contestation. Qu’est-ce que la ZAD de Notre-Dame-des-Landes ? Qui sont les zadistes qui y vivent en permanence ? C’est ce que nous allons découvrir !
Sommaire
Un projet d’aménagement vieux de plus de 50 ans
Nous le disions. L’idée d’aménager le territoire de Notre-Dame-des-Landes avec un aéroport a vu le jour dans les années 1960. Depuis, ce dossier a fait l’objet de pas mal de révisions. En 1970, l’OREAM (Organisme régional d’étude et d’aménagement d’aire métropolitaine) et la direction des bases aériennes ont désigné le site de Notre-Dame-des-Landes comme celui où sera construite la base aérienne. À cette époque, le terrain était plat et peu peuplé.
Pendant plus de deux décennies, le projet est resté plongé dans un profond sommeil. Ce n’est qu’en 2000 qu’il ressortit et depuis, ils sont nombreux à s’y opposer. Rappelons qu’en février 2016, François Hollande annonçait un référendum local pour savoir exactement ce que veut la population. Sans surprise, la majorité a répondu « non » au développement de ce projet et au début des travaux. On parle notamment des habitants à proximité du site, c’est-à-dire à Fay-de-Bretagne, à Malville, à Vigneux-de-Bretagne, à Treillières et à Sucé-sur-Erdre.
La ZAD de Notre-Dame-des-Landes, qu’est-ce que c’est au juste ?
Vous l’aurez compris, le sort du site Notre-Dame-des-Landes n’est pas encore tranché. En attendant le verdict, environ 400 personnes ont décidé de s’installer sur le site. Pour eux, il est inacceptable de concrétiser un tel projet, car cela leur arracherait leur espace de liberté. La construction d’un aéroport à NDDL viendra bouleverser toutes les rencontres et tout ce qu’ils ont de plus cher. Du moins, c’est ce qu’ils affirment. Pour information, ZAD est l’acronyme de « zone à défendre ».
Les zadistes y ont constitué une vie de village
Pour les zadistes, il est clair et net que ce projet ne devrait pas voir le jour, car Notre-Dame-des-Landes est un site agricole historique. Parmi eux, on retrouve des éleveurs de père en fils, des militants anticapitalistes et des militants anti-système. Les profils sont, en fait, très variés : jeunes, moins jeunes, personnes ayant fait de hautes études, personnes ayant fait de la prison, personnes ayant connu la rue, venant des villages alentours.
Les zadistes campent sur leurs positions. Ils ont décidé d’instaurer une vue de village sur la ZAD. Là-bas, ils pratiquent de l’élevage, de la tannerie, de la forgerie et du maraichage. On y trouve également une épicerie, un moulin, un studio de hip-hop, une bibliothèque et une crèche. S’ils ont décidé de faire cela, c’est parce qu’ils essaient de penser le monde autrement. Leur objectif est de sortir de l’ultraconsumérisme et de penser à un nouveau mode de vie, loin des projets destructeurs. Enfin, on apprend également que la ZAD envisage également de lancer une conserverie et une table d’hôte, là où les zadistes pourront faire leur pain, cultiver leurs légumes et produire leur viande.
En conclusion
Il faudra nécessairement attendre pour en savoir plus sur ce qui va suivre. Pour le moment, nous savons qu’à l’issue d’une réunion à la préfecture de Loire-Atlantique, les zadistes de Notre-Dame-des-Landes ont déposé 40 projets nominatifs. Selon la préfète, il s’agit d’un signe de bonne volonté. Ils ont eu à remplir des formulaires individuels et dévoiler leur projet agricole ou para-agricole dans les grandes lignes. Ce sera au gouvernement de décider du sort des zadistes et du site NDDL.