Le Plan Marshall est un programme lancé par les États-Unis en 1947. Son objectif était de permettre aux pays d’Europe de se reconstruire après la Seconde Guerre mondiale. En tout, plus de 16 pays ont reçu une aide économique pendant la guerre froide.
Juste avant ce programme, les Américains avaient réfléchi à une autre opération connue comme le Plan Morgenthau. Un plan qui a vite été aux oubliettes, car il fallait à tout prix éviter de reproduire les mêmes erreurs qu’après la Première guerre mondiale. Aujourd’hui, nous vous aidons à mieux comprendre le Plan Marshall !
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Le Plan Marshall, une aide financière aux pays européens
En 1946, à la fin de la Seconde guerre mondiale, l’Europe sombrait et peinait à se reconstruire. En même temps, les États-Unis et la Russie se livraient à une lutte d’influence qu’on appelait la guerre froide. Pour les Américains, la situation devenait alarmante, car les communistes essayaient de s’imposer en Grèce et en Turquie.
C’est alors qu’ils ont réfléchi à un plan de sortie pour ces pays afin de les aider à éviter l’instabilité politique. Et comme nous vous le disions, ce plan appelé Morgenthau a vite été abandonné pour éviter de refaire les mêmes erreurs qu’après la Première guerre mondiale.
Bon à savoir : le Plan Marshall avait été adopté par le président Harry Truman du 1er avril 1948 au 30 juin 1952 pour 4 ans.
La Russie refuse l’aide des Américains pendant la guerre froide
Le 5 juin 1947, au cours d’un discours à l’université d’Harvard, le secrétaire d’État George C. Marshall fait une annonce de la plus haute importance. Celle-ci portait sur le lancement du Programme de rétablissement européen, soit une aide financière destinée aux pays qui ont besoin de soutien financier.
Ce même programme sera ensuite rebaptisé Plan Marshall. En tout, ils sont 16 pays européens à profiter de ce plan d’aide. Deux ans plus tard, la République Fédérale Allemande décide de les rejoindre. Même si la Russie pouvait bénéficier de cette aide, elle a catégoriquement refusé. Ainsi, pendant la guerre froide, la Russie n’a reçu aucune aide des Américains.
Plus de 13 milliards de dollars accordés sous forme de prêts et de dons
Pendant les pays qui ont pu se reconstruire via le Plan Marshall, on retrouve la France et l’Angleterre. En tout, plus de 13 milliards de dollars, soit 150 milliards d’euros de prêts ont été accordés sous forme de dons et d’argent. La Grande-Bretagne en a récupéré 26% et la France environ 23%.
Pour les Américains, il s’agissait ici de démontrer la volonté du gouvernement de participer au rétablissement de l’Europe. Or, cela ne s’est pas fait sans condition. Eh oui, en contrepartie, les pays devaient accepter de se conformer à la politique capitaliste des États-Unis. Au fil, les prêts se sont transformés en dons non remboursables.
La Seconde guerre mondiale, un bilan lourd pour l’Europe
Enfin, il est utile de rappeler qu’une grande partie du continent européen a été ravagé par la guerre. Les ressources de la France, de la Scandinavie et de l’Europe de l’Est ont toutes été pillées par les nazis et de nombreuses villes ont été réduites en cendres, comme Berlin, Cologne, Dresde et Varsovie. À Londres, des centaines de milliers de logements ont été détruits.
Il ne faut pas oublier la France et ses villes martyres comme Le Havre et Brest, où de nombreux civils étaient sans-abri. Aux États-Unis, la situation était différente. Mis à part l’attaque du Pearl Harbor, le territoire américain ne compte pas de grands dommages et a pu mettre à l’abri ses réserves d’or, ses infrastructures industrielles et ses agricultures.