Avez-vous entendu parler du vermicompostage ? Cette forme de compostage est une véritable alternative au compostage extérieur traditionnel. C’est une technique qui repose sur le travail de vers rouges (Eisenia foetida). Le rôle des vers est de transformer les restes de nourriture et de plantes en compost de grande qualité. L’avantage du vermicompostage et qu’il peut être pratiquée à l’intérieur toute l’année ou sur le balcon pendant l’été. Également connue comme le lombricompostage, cette méthode permet de contribuer à une meilleure gestion des déchets domestiques. Explications.
Sommaire
Qu’est-ce que le vermicompostage ?
Le vermicompostage est une méthode de compostage qui consiste à décomposer les matières organiques à l’aide de vers rouges et des vers à truite. Loin d’être des vers de terre retrouvés dans les jardins, ceux-ci sont très prolifiques. Ces vers s’adaptent bien à de nouvelles conditions et sont très gourmands. En effet, ils sont capables de consommer plus de la moitié de leur poids en nourriture par jour.
À savoir également que ces vers à compost ne sont pas les seuls à décomposer la matière dans le vermicomposteur. Au fil du temps, des bactéries et d’autres micro-organismes viendront s’y installer et aider à la décomposition des résidus de table. Un véritable écosystème qui se développe plus le temps passe. En 2 à 3 mois seulement, les vers peuvent produire du compost très riche.
Le vermicompostage, un geste écoresponsable
Si vous n’avez pas de jardin ou pas assez de place chez vous pour faire un compost, le permis compostage est une solution qui s’adresse à vous. Avec cette technique, vous pourrez transformer vos déchets de cuisine en terreau et même produire du percolat, un engrais liquide 100 % naturel. Pour commencer le vermicompostage, vous avez simplement besoin d’une cave, d’un garage ou d’un balcon. Qui plus est, la fabrication d’une vermicompostière se fait très facilement, avec peu de matériel.
Autre avantage du vermicompostage : c’est une alternative intéressante au compostage traditionnel qui se pratique généralement en extérieur. Le vermicompostage vous permet de faire d’une pierre deux coups : vous contribuez au détournement des matières putrescibles aux sites d’enfouissement et en 3 mois seulement, vous obtenez un engrais riche et nutritif pour vos plantes. Enfin, il faut savoir que cette technique de compostage n’émet aucune odeur.
La fabrication d’une vermicompostière
Vous aurez besoin d’un contenant opaque, peu profond, dont le fond comporte des trous de drainage. Ce contenant doit être muni d’un couvercle percé de petits trous d’aération et d’un plateau pour recevoir les liquides. Placez un morceau de géotextile au fond du contenant pour empêcher la litière et les vers de sortir par les trous de drainage.
Quant à la litière, elle peut être composée de journaux ou de feuilles mortes déchiquetées, mais il y a un peu de sable. Le plus important, c’est que la litière soit humide. Les verts rouges consommeront leur litière, mais aussi les résidus de cuisine et de jardin coupé en petits morceaux.
Nourrir les vers : comment s’y prendre ?
Les vers doivent être nourris une à trois fois par semaine. Ils se nourrissent de leur litière et des déchets de cuisine. Vous pourrez y mettre les restes de fruits et de légumes, de préférence non cuits, coupés en petits morceaux. Vous pourrez également y mettre le filtre à café, les sachets de thé et les fleurs fanées.
Après, rien ne vous empêche de mettre les agrumes et les épluchures de pommes de terre. Vous devez toutefois savoir que ces déchets sont plus longs à se décomposer. On dit aussi que les coquilles d’œufs écrasés neutralisent l’acidité du compost et donnent du calcium aux vers. Pour info, ce nutriment est nécessaire à leur reproduction.
Dans tous les cas, évitez d’y mettre des restes de viande, de poisson et de repas cuits. Les litières, les matières grasses, le pain et les restes de pâtisserie sont également indigestes pour les lombrics. Évitez également la suralimentation et les morceaux trop gros. De même, évitez les mouchettes en couvrant vos déchets avec un sac en papier ou un peu de terreau.
Bon à savoir : si les déchets mettent plus de six mois à se décomposer, vous devez arrêter de nourrir le compost pour isoler le problème. Vous saurez alors s’il s’agit d’un problème d’humidité, de température ou autre.
Les conseils pour réussir le vermicompostage
La réussite de votre vermicompostage va dépendre de trois éléments : de la température, du taux d’humidité et du taux d’aération de la compostière.
- La température : celle-ci doit être maintenue entre 15 et 25°C. Si la température est inférieure à 5°C ou au-dessus de 30°C, les vers ne survivront pas.
- L’humidité : comme les déchets de cuisine contiennent plus de 80% d’eau, il ne sera pas nécessaire de les humidifier avant de les mettre dans la vermicompostière. D’ailleurs, si le compost dégage une odeur, c’est qu’il y a un problème d’humidité. Pour savoir si le taux d’humidité est bon, prenez une poignée de compost et serrez-la. Si quelques gouttes s’échappent, c’est que le compost a une bonne humidité.
- L’aération : le compost doit être bien aéré. Vous pourrez utiliser une petite griffe de jardin pour remuer légèrement l’ensemble de la masse de compost et des déchets. Vous pourrez également y ajouter des petits morceaux de carton et de la litière pour cobaye.
La récolte et l’utilisation du compost
Une fois décomposés, les déchets produisent du percola et du compost. Ces deux produits sont riches en éléments nutritifs et en oligo-éléments pour végétaux. En effet, il se compose de phosphore, potassium, calcium, de magnésium et d’azote.
Le percolat est un liquide de couleur foncée qui est très concentré et qui s’utilise pour les plantes d’intérieur et de jardin. Vous devrez nécessairement le diluer pour l’utiliser : utilisez une part de percolat pour 10 parts d’eau. Enfin, quant au compost, il est principalement utilisé pour le rempotage des plantes, les bacs à fleurs, les semis et les plantes d’intérieur.